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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

Syndicat CGT / AUTO INERGY DIVISION / Groupe Plastic Omnium

Un congrès pour la justice sociale....

Un congrès pour la justice sociale....

Un congrès pour la justice sociale

http://www.nvo.fr/

Confédération européenne des syndicats Le congrès de la CES qui s’est tenu durant quatre jours à Paris a adopté un Manifeste pour plus de justice sociale et en faveur d’investissement ambitieux. Elle a voté pour plusieurs motions d’urgence. Parmi elles : un soutien à la Grèce et un plaidoyer pour l’accueil des réfugiés.

« Défendons la solidarité pour des emplois de qualité, les droits des travailleurs et une société juste en Europe », le titre du Manifeste de Paris adopté par le 13e congrès de la CES fait figure de programme.

Il se fixe l’objectif d’« une Europe meilleure fondée sur la solidarité et l’égalité, la justice et la cohésion sociales, la paix et la démocratie » et entend pour cela « négocier, mener campagne et agir pour de meilleures conditions de vie et de travail. ».

Plus de 500 délégués représentant 90 organisations syndicales de 39 pays ont en effet débattu du 29 septembre au 2 octobre, à la Mutualité parisienne, des moyens d’être plus efficaces ensemble contre les politiques de dumping social, écologique et fiscal en Europe.

Des politiques aux effets dévastateurs

Le constat est partagé : les conséquences économiques et sociales de la crise qui a frappé l’Europe en 2008 sont loin d’être finies. « Des politiques inadaptées ont aggravé la pauvreté et les inégalités sociales suite aux réductions de salaires, de la protection sociale et des dépenses publiques et ont engendré un chômage élevé, une déréglementation du marché du travail et l’augmentation du travail précaire », souligne le Manifeste.

Les réformes structurelles et politiques économiques adoptées dans le cadre du pacte budgétaire « – étouffent la demande et la croissance, entraînent un risque de déflation et affaiblissent le tissu industriel vital pour une relance à long terme. Les coupes budgétaires alourdissent la dette, nuisent aux services publics et détruisent des emplois. La démocratie économique et sociale, y compris sur les lieux de travail, le dialogue social, la consultation et la négociation collective sont ignorés ou ébranlés dans de nombreux pays ».

La CES craint en outre que ces politiques, en creusant les inégalités et en mettant en concurrence les citoyens et les travailleurs, fassent le lit des pires idéologies extrémistes. Presque partout en Europe, progressent en effet les extrêmes droites.

Des droits sociaux pour tous

Si Jean-Claude Juncker a promis la mise en œuvre d’ici le printemps 2016 d’un « socle de droits sociaux » minimum, avec les mêmes droits et des salaires identiques pour un même travail, la CES a bien l’intention d’y veiller.

Le congrès a prôné la fin des politiques d’austérité, le développement d’emplois de qualité, des augmentations de salaire, des normes sociales ambitieuses, le respect du dialogue social et des négociations collectives, des services publics eux aussi de qualité, ainsi qu’un conséquent programme d’investissements en Europe.

Soutien au peuple grec face à la troïka

Les congressistes ont également adopté plusieurs motions d’urgence. Parmi celles-ci, un soutien au peuple grec, alors que « depuis 2010, le programme d’ajustement économique brutal, sans véritable légitimité démocratique ni responsabilisation que ce soit au niveau national ou européen, imposé par la troïka FMI/CE/BCE et appliqué par les gouvernements successifs, a, plutôt que d’apporter des solutions, et contrairement à toutes les prévisions de la troïka, provoqué une nouvelle dégradation de la plupart des indicateurs économiques et sociaux et manqué ses prétendus objectifs en entraînant la dette du pays au-delà de tout niveau viable ».

La CES s’engage « à faire pression sur les gouvernements nationaux et sur les institutions européennes pour qu’ils reviennent sur les exigences économiquement et socialement destructrices du protocole d’accord, en particulier en matière de restrictions budgétaires, de privatisations et d’ingérences dans la convention collective » et plaide « pour une restructuration de la dette pour assurer une croissance durable ».

Motions d’urgence

D’autres motions ont-elles aussi été votées. L’une soutient les organisations syndicales britanniques, alors lors que « le gouvernement britannique demande la réduction voire la disparition des protections sociales défendues par l’Europe, non seulement dans la mesure où elles s’appliquent au Royaume-Uni mais potentiellement à l’ensemble de l’UE ».

Les congressistes s’engagent aussi aux côtés des syndicalistes espagnols face aux menaces sur le droit de grève et les libertés syndicales, des journalistes turcs et kurdes victimes de la répression en Turquie et des syndicats irlandais contre les « mesures d’austérité imposées aux citoyens d’Irlande du Nord par le gouvernement conservateur de Westminster », lesquelles « constituent un obstacle majeur à la résolution de l’impasse politique ».

Face à la crise des réfugiés en Europe

Selon le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), en quatre ans, plus de quatre millions de personnes ont fui la Syrie, les bombardements massifs du gouvernement et les exactions criminelles de Daech, outre 7,6 millions de déplacés à l’intérieur du pays.

La quasi-totalité des réfugiés est accueillie en Turquie et en Jordanie. Mais l’Europe est elle aussi confrontée, depuis l’été, à une « crise des réfugiés », quelques centaines de milliers d’entre eux tentant de survivre en frappant aux portes du continent. Ces dernières années, des milliers de migrants ont péri en Méditerranée.

La CES, condamne « toute mesure mettant en danger la dignité humaine (des réfugiés), leurs droits humains ou leur intégrité physique » et appelle la Commission européenne à sauver les migrants en mer... Soulignant combien « les politiques d’austérité n’ont fait qu’aggraver les problèmes, rendant les conditions encore plus difficiles dans les pays où les réfugiés arrivent d’abord », elle réclame une « coopération entre États membres de l’UE » et plaide « pour un programme de réinstallation urgent allant bien au-delà de 20 000 ressortissants de pays tiers ».

Favorable à « une coopération plus efficace en faveur du développement des pays d’origine », elle considère aussi que « le mouvement syndical européen reste un rempart contre toute forme d’intolérance ».

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