27 Mai 2016
Fonction publique
Avec le déploiement des nouvelles technologies, le télétravail est en plein essor. Afin de prévenir les risques et protéger tous les agents, il est indispensable que le télétravail soit bien encadré. Ainsi, les modalités de mise en œuvre de ce mode de travail viennent d’être précisées, pour la fonction publique, par un décret du 11 février 2016. Le point sur ces nouvelles mesures.
C’est la loi Sauvadet du 12 mars 2012 qui instaure le télétravail dans la fonction publique. Entré en vigueur le 13 février 2016, le décret relatif aux conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans la fonction publique et la magistrature a pour objectif de préciser les conditions d’exercice de ce mode de travail.
Le télétravail désigne toute forme d’organisation du travail dans laquelle les fonctions qui auraient pu être exercées par un agent dans les locaux de son employeur sont réalisées hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication.
Le télétravail est organisé au domicile de l’agent ou, éventuellement, dans des locaux professionnels distincts de ceux de son employeur public et de son lieu d’affectation.
Par ailleurs, le nombre de jour pouvant être exercés sous forme de télétravail ne peut être supérieure à trois jours par semaine. Ainsi, le temps de présence sur le lieu d’affectation ne peut être inférieur à deux jours par semaine. Toutefois, à la demande des agents dont l’état de santé le justifie et après avis du médecin de prévention ou du médecin du travail, il peut être dérogé pour six mois maximum aux nombres de jours exercés en télétravail. Cette dérogation est renouvelable une fois après avis du médecin de prévention ou du médecin du travail.
L’exercice des fonctions en télétravail est accordé sur demande écrite de l’agent. Celle-ci précise les modalités d’organisation souhaitées, notamment les jours de la semaine travaillés sous cette forme ainsi que le ou les lieux d’exercice.
Le chef de service, l’autorité territoriale ou l’autorité investie du pouvoir de nomination apprécie la compatibilité de la demande avec la nature des activités exercées, l’intérêt du service. Lorsque le télétravail est organisé au domicile de l’agent, la conformité des installations aux spécificités techniques précisées par l’employeur doit également être vérifiée.
La durée de l’autorisation est d’un an maximum. L’autorisation peut être renouvelée par décision expresse, après entretien avec le supérieur hiérarchique direct et sur avis de ce dernier. En cas de changement de fonctions, l’agent intéressé doit présenter une nouvelle demande.
L’autorisation peut prévoir une période d’adaptation de trois mois maximum. Suite à cette période, il peut être mis fin à cette forme d’organisation du travail, à tout moment et par écrit, à l’initiative de l’administration ou de l’agent, moyennant un délai de prévenance de deux mois. Dans le cas où il est mis fin à l’autorisation de télétravail à l’initiative de l’administration, le délai de prévenance peut être réduit en cas de nécessité du service dûment motivée. Pendant la période d’adaptation, ce délai est ramené à un mois.
Le refus opposé à une demande initiale ou de renouvellement de télétravail formulée par un agent, ainsi que l’interruption du télétravail à l’initiative de l’administration doivent être précédés d’un entretien et motivés.
Les agents exerçant leurs fonctions en télétravail bénéficient des mêmes droits et obligations que les agents exerçant sur leur lieu d’affectation.
L’employeur prend en charge les coûts découlant directement de l’exercice des fonctions en télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci.
Pour chaque fonction publique, une décision de l’organe délibérant prise avec avis du comité technique fixe :
Le télétravail fait l’objet d’un bilan annuel présenté aux comités techniques et aux comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. Les risques liés aux postes en télétravail sont pris en compte dans le document unique d’évaluation des risques.
L’acte autorisant l’exercice des fonctions en télétravail doit mentionner :
Le chef de service doit remettre à chaque agent en situation de télétravail un document d’information indiquant les conditions d’application à sa situation professionnelle et l’exercice de ses fonctions en télétravail, notamment :