“Comme beaucoup d’autres avant elle, l’administration du président américain Donald Trump a connu des débuts mouvementés. Les défis les plus pressants restent néanmoins à venir, parmi lesquels la question de la Corée du Nord”, écrit Christopher R. Hill, ancien secrétaire d’État adjoint américain pour l’Asie orientale et doyen de la Korbel School of International Studies de l’Université de Denver dans un édito du quotidien L’Orient-Le Jour.

En effet, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a annoncé à l’occasion de son discours du Nouvel An que le pays avait conçu et se préparait à tester un missile balistique intercontinental, capable de transporter des têtes nucléaires. Et l’auteur de poursuivre :

Trump hérite bel et bien d’un sempiternel problème nord-coréen, celui d’une crise mondiale récurrente, qui, depuis les années 1980, figure sur la liste des préoccupations de politique étrangère du président des États-Unis. Mais cette fois-ci la menace est réelle : sous le mandat de Trump, le régime de Pyongyang pourrait bien acquérir la capacité de frapper les États-Unis au moyen d’une arme de destruction massive”.

Pour Christopher R. Hill, “il n’existe pas de bonne option dans la résolution de ce problème, que Trump ne peut cependant se contenter d’ignorer, ou de déléguer à la Chine, comme il l’a suggéré au cours de sa campagne”. Une stratégie efficace, selon lui, consiste à déployer “toutes les formes de la puissance américaine”, et en premier lieu, l’usage de la diplomatie et de la coopération auprès de la Chine.