Oui, répond-il, et pas seulement pour les victimes et leurs proches. “Car même si nous continuons à nous promener dans les grandes villes, à prendre le métro et à prendre l’avion à Zaventem, un sentiment d’angoisse, que nous ne parvenons pas toujours à maîtriser, s’est installé en nous.” Et c’est sans doute la principale caractéristique de l’année qui vient de s’écouler : “Nous n’avons pas seulement dû digérer un choc collectif, mais aussi apprendre à gérer un sentiment d’angoisse croissant.”

Il nous faut apprendre à “donner une place” à cette peur, poursuit De Morgen, “il en va de notre avenir”. “La peur et la vigilance peuvent aussi permettre de détecter les dangers et d’y répondre plus rapidement.” Mais la peur peut aussi “être exploitée par des politiciens qui ne savent qu’exclure et diviser”.