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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

Syndicat CGT / AUTO INERGY DIVISION / Groupe Plastic Omnium

Grève des routiers : la CGT somme le gouvernement d'intervenir

Grève des routiers : la CGT somme le gouvernement d'intervenir
Grève des routiers : la CGT somme le gouvernement d'intervenir

 Les conducteurs de camions transportant des carburants ont repris lundi leur grève entamée vendredi en plein week-end de l'Ascension. Face à l'absence de dialogue entre la CGT-Transport et le patronat du transport routier, le chef de la CGT Philippe Martinez réclame une intervention gouvernementale.

Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a appelé lundi le gouvernement à faire pression sur le patronat du transport routier pour qu'il accepte de négocier avec les grévistes qui tiennent des barrages filtrants aux abords de plusieurs dépôts de carburants depuis ce week-end. «Nous avons rappelé qu'il y avait un conflit en ce moment dans les transports de produits dangereux et que, quand on parle de dialogue social, il serait bon de montrer l'exemple en exigeant du patronat des transports qu'il accepte de recevoir ceux qui se battent pour de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires», a-t-il déclaré en sortant d'une rencontre à Matignon avec le premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Les conducteurs de matières dangereuses (carburant, gaz, produits chimiques...) ont en effet massivement fait grève en région parisienne ce week-end pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail et un treizième mois. Alors que le mouvement a repris lundi matin, la fédération CGT-Transport annonce que la grève «va s'amplifier en région» dans «l'attente d'une rencontre avec les organisations patronales».

De son côté, le patronat du transport routier écarte pour le moment toute possibilité de négociation avec son syndicat. Les fédérations patronales FNTR et TLF ont ainsi précisé que «ces revendications sont portées par le seul syndicat CGT et qu'aucune négociation n'est envisageable avec un seul syndicat». Les deux organisations ont néanmoins indiqué dans un communiqué commun que les questions soulevées par la CGT «seront notamment abordées début juillet dans le chantier des classifications conventionnelles».

3 dépôts d'essence touchés sur un total de 200

Alors que le risque d'une pénurie d'essence a plané tout le week-end sur l'Île-de-France, la situation semble s'être stabilisée lundi. Le groupe Total a indiqué lundi à l'AFP que «la situation dans les stations-service (était) normale ce matin», à l'exception de certaines stations «essentiellement localisées à Paris et proche banlieue». Sur les 350 stations Total en Ile-de-France, 61 étaient en rupture de gazole et 42 en rupture d'essence, d'après l'entreprise qui mise sur un retour progressif à la normale. Le mouvement de grève concerne «3 dépôts sur 9 de la région parisienne et sur un total de 200 en France», a déclaré sur RTL Francis Duseux, président de l'Union française de l'industrie pétrolière (Ufip). La préfecture de police de Paris, quant à elle, affirmait lundi soir qu'«il n'y a pas de pénurie» dans les stations-service d'Ile-de-France.

» Pénurie: des réserves stratégiques pétrolières plus abondantes en PACA

Si la CGT évaluait lundi la proportion de grévistes «aux alentours de 70%» en Ile-de-France, la FNTR et TLF ont estimé que les chiffres de la mobilisation étaient «largement exagérés». De son côté, Fabrice Michaud, secrétaire fédéral de la CGT-Transport, affirme que le mouvement pourrait rapidement s'étendre à la France entière. Selon lui, vendredi, déjà, des conducteurs se sont mobilisés «en nombre» au dépôt de Donges (Loire-Atlantique), un moment bloqué, et à La Rochelle, ralenti. La grève a repris ce matin avec notamment le blocage de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) et les opérateurs de chargement et déchargement des camions du groupe Total «envisagent» aussi de se mettre en grève, sur les sites de Pont-les-Valence, Gennevilliers, Toulouse et Valenciennes.

Ne pas créer d'effet de panique

L'Ufip (Union française des industries pétrolières) explique que les pétroliers avaient «anticipé» la grève. «Nous avons pu prendre les dispositions nécessaires pour que les stocks soient au plus haut», «aucune des 2500 stations Total en France n'est en rupture», a de son côté précisé le groupe Total. Néanmoins, l'Ufip «encourage les consommateurs à ne pas se précipiter vers les stations qui sont suffisamment approvisionnées» pour ne pas créer un effet de panique comme au printemps 2016, lors des grèves contre la loi travail.

Avec cette grève, le syndicat entend pousser les organisations patronales du transport routier (FNTR, TLF, OTRE) à «négocier» l'insertion dans la convention collective du transport routier de «spécificités» propres aux matières dangereuses. Soulignant que certains conducteurs «font 56 heures par semaine», elle demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois. La CGT-Transport dit attendre depuis le 10 mai une réponse à ses revendications.

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