Syndicats, patronat et gouvernement divergent sur la manière de réformer le code du travail. L'exécutif a prévu 48 réunions entre le cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et les partenaires sociaux. Sur BFMTV-RMC, Philippe Martinez précise: "Cela représente six réunions par syndicats, d'une heure. C'est peu".
Mais ce qui inquiète le plus le secrétaire général de la CGT, c'est que "en août, le gouvernement va écrire 147 pages. Derrière, il n'y aura pas de réunion. On nous met un document sous le nez". Et il ajoute: "Le gouvernement veut nous présenter des ordonnances en nous disant 'c'est comme ça que ça va se présenter maintenant'. Ce n'est pas de la négociation".
C'est pourquoi la CGT "réclame une réunion fin août". Car si les consultations ne sont pas terminées, les premiers éléments ne plaisent pas au syndicat. "On va vers une généralisation de la précarité", dénonce Philippe Martinez. "Travailleur pauvre. C'est le monde vers lequel on nous entraîne".
D'ailleurs, la CGT a déjà prévu une manifestation le 12 septembre. En attendant, le syndicat ne relâche pas la pression. "On s'échauffe", déclare Philippe Martinez. "On a des initiatives sur les étapes du Tour de France, sur les plages, dans les entreprises".