George Pell aurait pu se retirer et “éviter ainsi un scandale international parfaitement prévisible, observe Vatican Insider. Mais il n’a rien voulu savoir.” 

Ce cardinal australien, proche collaborateur du pape, a dû prendre congé du Vatican pour se rendre devant la justice australienne, qui l’a inculpé d’abus sexuels et l’a convoqué le 18 juillet. 

“Bien conscient de l’ouragan qui se profilait”, Pell a réuni la presse le 29 juin pour lui donner son sentiment, écrit ce site spécialisé dans les affaires de l’Église, qui raconte que, malgré ses 76 ans, le prélat, “grand comme un joueur de basket et corpulent comme un rugbyman, s’est présenté, à sa façon, comme une victime”.

Il a notamment déclaré :

Je suis innocent, les accusations sont fausses, et je considère l’idée même d’abus sexuel comme un crime horrible. J’ai régulièrement informé le Saint-Père ces derniers mois et, à de nombreuses reprises, et nous avons parlé de la possibilité que je prenne une période de congé pour me défendre.”

Pour le Vatican, régulièrement critiqué pour son manque de fermeté dans le dossier des abus sexuels, cette affaire est un sérieux revers. De fait, relève La Repubblica, “des voix malicieuses” se sont immédiatement élevées pour souligner la confiance accordée par le pape au cardinal Pell, à qui il avait confié les finances du Saint-Siège.