3 Août 2017
Au volant, les automobilistes abaissent volontiers leur vitre et prennent sans trop rechigner le tract qu’une vingtaine de militants leur tendent. « C’est un signe », veut croire Abdelkrim Abdesselam, le secrétaire général de la CGT du Roubaisis. Un signe que le message que le syndicat porte en ce milieu d’été trouve un écho parmi la population. « Ils démolissent le droit social », estime-t-il.
« Il faut que la population sache où elle va mettre les pieds. »
Ils, c’est le président et son gouvernement, autorisés à réformer par ordonnances le code du travail. Même si pour l’instant, les textes ne sont pas dévoilés, « il faut que la population sache où elle va mettre les pieds. Que ce soit pour les retraités, les salariés, les étudiants, c’est une régression sociale sans précédent qui se prépare. Déjà que dans les entreprises, quand il y a le code du travail qui s’applique, c’est une catastrophe, mais alors demain, ils seront corvéables à merci. » Et dans le tract de la CGT, outre la demande du respect de la hiérarchie des normes (un socle social minimal qui s’impose au-delà des accords d’entreprises), le syndicat demande l’augmentation des pensions et salaires, l’égalité hommes femmes, la généralisation du CDI…
Ces revendications ne sont pas que locales. Tous les jeudis, dans chaque territoire du département, le syndicat organise de telles actions. L’enjeu est de préparer la manifestation prévue le 12 septembre à Lille ; un rassemblement qui portera sur l’ensemble de ces thèmes.