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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

Syndicat CGT / AUTO INERGY DIVISION / Groupe Plastic Omnium

"Ça va chauffer dur", promettent les routiers: ambiance au dépôt pétrolier de La Rochelle bloqué [carte]

Loi Travail
"Ça va chauffer dur", promettent les routiers: ambiance au dépôt pétrolier de La Rochelle bloqué [carte]
 
  • "Ça va chauffer dur", promettent les routiers: ambiance au dépôt pétrolier de La Rochelle bloqué [vidéos + carte]

    Des actions ont été notamment mises en place à Rouen, Caen, Bordeaux, La Rochelle, Marseille, Lyon ou encore Nantes, d'après plusieurs responsables CGT et FO.

    Photo AFP
  • "Ça va chauffer dur", promettent les routiers: ambiance au dépôt pétrolier de La Rochelle bloqué [vidéos + carte]

    Photo A.M.
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    Des actions ont été notamment mises en place à Rouen, Caen, Bordeaux, La Rochelle, Marseille, Lyon ou encore Nantes, d'après plusieurs responsables CGT et FO.

    Photo AFP
  • "Ça va chauffer dur", promettent les routiers: ambiance au dépôt pétrolier de La Rochelle bloqué [vidéos + carte]

    Photo A.M.

Des routiers CGT et FO ont entamé ce lundi un mouvement reconductible contre la réforme du Code du travail, en ciblant dès l'aube des axes de circulation et des dépôts de carburant dans toute la France. Notamment à La Rochelle où le dépôt pétrolier de La Pallice est fermé. Une carte permet de suivre en direct l'état des lieux de la pénurie d'essence: plus de 50 stations-essence sont déjà en rupture totale de carburant dont quelques-unes en Charente.

>> La Rochelle: ambiance au dépôt de La Pallice bloqué. Les riverains de La Pallice n’ont pas cette fois à se plaindre de l’odeur de pneus brûlés. Cela sent plutôt les côtelettes et saucisses: le barbecue est allumé pour ravitailler ceux, qui, pour certains, sont là depuis l’aube. «Si vous nous voyez peu nombreux, c’est que nous nous relayons», assure Stanislas Baugé, représentant rochelais de la CGT transport. On a vu en effet mobilisation plus importante aux abords des dépôts pétroliers de La Rochelle, cible de nombreux mécontentements et conflits syndicaux, en particulier ceux des routiers.

Stanislas Baugé et d’autres salariés du transport étaient déjà là en mai dernier pour des revendications proches de celles d’aujourd’hui. Si le mouvement national lancé ce lundi par la CGT et FO concerne l’ensemble des salariés du transport, à La Rochelle, ce sont surtout les conducteurs de camions citernes qui se sont mobilisés. Pas de queue spectaculaire desdits camions, ces derniers sont restés sur les parkings des entreprises «et les non-grévistes étaient prévenus de notre blocage, y sont pas venus» fait observer Jean-Yves, un des gardiens de la barricade qu’il vient de l’ouvrir pour le passage d’un artisan.

«Nous ne sommes pas là pour embêter le monde, mais pour faire comprendre nos conditions de travail». En sus du rejet des ordonnances réformant le code du travail, les grévistes de La Pallice ajoutent leurs revendications propres, «celles qui concernent le transport de matières dangereuses. En mai, nous réclamions une revalorisation salariale qui n’a toujours pas abouti. Aujourd’hui, nous voyons en plus venir la remise en cause de notre congé de fin d’activité, sorte de retraite anticipée qui nous permet de partir à 57 ans, ce qui est mieux pour la sécurité de tous sur les routes», affirme Stanislas Baugé, près comme ses collègues à rester là. «Le temps qu’il faut pour voir aboutir des négociations».
 

Une carte pour suivre en direct l'état des lieux de la pénurie d'essence. La carte du site Mon-essence.fr permet de suivre l'état des lieux de la pénurie d'essence. Pour l'heure, plus de 50 stations-essence sont déjà en "rupture totale". Prudence toutefois avec cette carte, qui n'est pertinente que dans une certaine mesure: les données utilisées par celle-ci ne se basent que sur un tiers des stations-service françaises, ce qui peut accentuer le sentiment de pénurie.

 

Charente Libre

 

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Le coup d'envoi a été donné par une trentaine de grévistes qui ont bloqué, dans la nuit de dimanche à lundi, le trafic des poids lourds sur une autoroute du Nord, tout près de la Belgique. D'autres actions ont ensuite été mises en place à Rouen, Caen, Bordeaux, La Rochelle (quelque 30 chauffeurs routiers de Charente-Maritime sont présents devant le dépôt pétrolier de La Pallice qui est fermé), Marseille, Lyon ou encore Nantes, d'après plusieurs responsables CGT et FO.

"Ce n'est pas en bloquant l'économie française que nous ferons en sorte (qu'elle) aille mieux", a réagi sur RTL Benjamin Griveaux, secrétaire d'État à l'Économie. Le gouvernement continuera à "être dans le dialogue" mais aussi à "être ferme", a-t-il ajouté. La grogne sociale s'est étendue ce lundi à plusieurs régions de France avec, selon les syndicalistes interrogés, une forte mobilisation. Le début du mouvement est "à la hauteur de nos attentes", s'est félicité Jérôme Vérité, le numéro un de la CGT-Transports, citant des actions à un péage près de Lyon, devant les dépôts pétroliers d'Ile-de-France et de La Rochelle, et en Normandie.

A Caen, une "opération escargot" a ainsi été menée sur la rocade, avant une tentative avortée de barrage filtrant. Le dépôt de carburant du Grand Quevilly (près de Rouen), un site stratégique pour une partie de la région Ouest, était bloqué, selon la préfecture de Seine-Maritime. Dans ce département, des stations-service sont en pénurie de carburant. Si les opérations se déroulaient "tranquillement", d'après FO, l'ambiance était toutefois "plus tendue" aux abords de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), près de Nantes, où les accès aux sites étaient "possibles mais limités".

"Les camions qui arrivent au rond-point sont redirigés vers la 4-voies. Quelque part la gendarmerie fait notre travail car la route est bloquée, cela crée même plus de perturbations", a commenté Pascal Bodin (FO). "On a des solutions de repli, ça va chauffer très dur", a prévenu de son côté Erwan Praud (CGT). L'ambiance était également "tendue" à Vern-sur-Seiche, près de Rennes, où une charge "assez rude" des gendarmes s'est produite à l'aube pour déloger les routiers d'un accès au dépôt de carburant, selon un responsable FO.

"Rien ne sort"

Dans le Nord, la plateforme multimodale de Dourges (Pas-de-Calais), principal centre logistique de la région, était visée. "Ca circule difficilement sur l'autoroute", a indiqué Sandy Penne (CGT), la préfecture faisant état de "ralentissements" sur 3 km vers Lille. La situation était plus calme au port de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), d'après la préfecture qui a recensé une cinquantaine de manifestants. Près de Marseille, "rien ne rentre et rien ne sort" du dépôt pétrolier de La Mède, a en revanche affirmé Fabrice Michaud (CGT).

Pour faciliter les approvisionnements, le gouvernement a publié samedi un arrêté autorisant les transporteurs d'hydrocarbures à déroger temporairement aux règles en matière de temps de conduite et de repos. Opposées à la réforme du travail, les chauffeurs dénoncent la possibilité de "faciliter" les licenciements économiques dans les grands groupes, "l'affaiblissement" des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud'homales. Plus spécifiquement, ils s'inquiètent de la possibilité de négocier dans l'entreprise des éléments de rémunération (13e mois, prime d'ancienneté...), jusque-là fixés par la branche professionnelle, ce que conteste le patronat. Les ordonnances "portent atteinte à nos primes d'ancienneté, qui représentent 6% de nos salaires, environ 120 euros", a expliqué Stanislas Baugé (CGT). Il relève aussi que "dans beaucoup d'entreprises, les heures supplémentaires ne sont pas payées mais compensées par une prime qui pourrait disparaître".

Les syndicats ont également mis sur la table des négociations la question des salaires, notamment dans le transport de matières dangereuses, et de la directive européenne sur le détachement, en cours de révision.
En revanche, ils ont obtenu de l'État un engagement ferme sur le maintien du dispositif de retraite anticipée propre à la profession, dont ils craignaient la disparition.  

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