Partir ou rester ? C’est le dilemme auquel sont confrontés les 153 salariés du centre technique lavallois Inergy, appartenant au groupe Plastic Omnium (PO). Pour mémoire, la direction de PO a décidé de réunir ses deux centres techniques à Compiègne (Oise) à compter de l’été 2014. Dans la perspective d’un prochain CCE extraordinaire mardi 12 février et surtout de l’avis définitif sur le plan social, le personnel d’Inergy, composé surtout d’ingénieurs et de techniciens supérieurs, a effectué un nouveau rapport de force ce matin. À l’appel de l’intersyndical CGT, CFE-CGC et FO, une manifestation était organisée dans les rues de Laval à partir de la salle polyvalente jusqu’à la mairie. Environ 150 personnes y ont participé. « Pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent partir, nous demandons aux élus et aux instances lavalloises et mayennaises d’accompagner les projets créateurs d’emplois et/ou de reprises afin de ne laisser personne sans emploi ». Outre la réindustrialisation du département, les salariés d’Inergy demandent des conditions d’accompagnement dignes pour ceux qui feraient le choix de partir en région parisienne : « Le déracinement, le marché immobilier, le coût de la vie à Compiègne demandent aussi des sacrifices importants aux salariés ». Pour la CGT, « 80 % de ces derniers refuseraient le transfert vers Paris ». En fin de matinée, une délégation était reçue par le maire de Laval.
Aujourd'hui : Vendredi 8 Janvier 2016
L'équipementier automobile Plastic Omnium (POM.FR) a annoncé vendredi, en comité central d'entreprise, son intention de fermer dans le courant de l'année son site de production de systèmes à carburant de Laval.
Le site, qui emploie 93 personnes, a vu son activité diminuer de 60% entre 2011 et 2015, "sans perspective de reprise", a précisé le groupe dans un communiqué.
Plastic Omnium compte transférer la production de systèmes à carburant vers ses sites de Pfastatt, dans le Haut-Rhin, et de Compiègne, dans l'Oise, et envisage la reprise d'une partie de la production de l'activité valves par un repreneur local.
Les 93 salariés du site se verront tous proposer des mesures de reclassement, ajoute le communiqué.