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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

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Brésil. Un million de manifestants et violences dans les rues...

Brésil. Un million de manifestants et violences dans les rues...

Brésil. Un million de manifestants et violences dans les rues

Au moins un million de manifestants sont descendus jeudi dans les rues des grandes villes du Brésil, au 10e jour de fronde sociale, marqué par de violents affrontements avec la police, des dizaines de blessés et un premier mort.

Cette importante mobilisation a poussé la présidente Dilma Rousseff à annuler un voyage officiel prévu au Japon du 26 au 28 juin et à convoquer une réunion de crise avec ses ministres les plus proches, vendredi matin.

Mobilisation dans tout le pays

Le mouvement de fronde sociale qui secoue le pays depuis une dizaine de jours avait promis, via les réseaux sociaux, de faire descendre 1 million de manifestants jeudi, dans les rues d’une centaine de villes du pays, pour exiger des services publics de qualité et dénoncer la facture du Mondial de football-2014, malgré une baisse des tarifs des transports en commun obtenue au cours des derniers jours.

À Ribeirao Preto, dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est), un manifestant est mort renversé jeudi soir par une voiture qui tentait de doubler un groupe de protestataires qui bloquaient une rue.

À Brasilia (centre), où se sont rassemblées 30 000 personnes, des manifestants ont attaqué dans la soirée le ministère des Affaires étrangères, d’où ils ont été refoulés de justesse par la police, après avoir brisé une porte vitrée et une cinquantaine de fenêtres. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés.

300 000 personnes à Rio

Plus de 300 000 manifestants ont défilé à Rio de Janeiro, où après un début de marche pacifique des heurts violents ont éclaté devant la mairie. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre un groupe de manifestants radicaux. Au moins 40 personnes ont été blessées dont un journaliste de la TV Globo, touché au front par une balle en caoutchouc.

Ils étaient environ 110 000 à Sao Paulo, 100 000 à Vitoria, 52 000 à Recife, 30 000 à Manaus, 30 000 à Cuiaba, 20 000 à Salvador de Bahia et 20 000 à Aracaje.

À Salvador de Bahia (nord-est), théâtre de la première manifestation dans l’après-midi, des affrontements violents ont également éclaté. Les manifestants ont incendié un bus et lancé des pierres sur des minibus de la Fifa, organisatrice de la Coupe des Confédérations de football qui se dispute actuellement dans le pays et du Mondial dans un an.

Un mouvement sans étiquette politique

Rien ne laisse présager un essoufflement rapide de ce mouvement diffus, sans étiquette politique ou syndicale, ni leaders clairement identifiés. Et depuis sa victoire sur le prix du ticket de bus, il n’a plus de revendication concrète bien définie.

Le mouvement cristallise désormais toutes les frustrations de la population de ce pays émergent de 194 millions d’habitants : services publics précaires comme la santé et l’éducation, corruption de la classe politique, sommes colossales - 11 milliards d’euros - investies pour l’organisation du Mondial-2014 de football.

Certains observateurs comparent le mouvement aux récentes manifestations en Turquie ou même aux révoltes du « Printemps arabe ».

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