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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

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Emmanuel Macron s’est rendu à l’université d’été du Medef...... il n’a pas résisté à prendre à son compte et répéter cette idée fausse.....

Emmanuel Macron s’est rendu à l’université d’été du Medef...... il n’a pas résisté à prendre à son compte et répéter cette idée fausse.....

Emmanuel Macron s’est rendu à l’université d’été du Medef. Il est ministre de l’Economie. Je n’y vois donc rien d’anormal. Mais il n’a pas résisté à prendre à son compte et répéter cette idée fausse et tellement facile, qu’on ne réussit pas mieux en travaillant moins.

Plus précisément, quand il a évoqué les 35 heures, il a livré son analyse : on s’est trompé en pensant que « la France pourrait aller mieux en travaillant moins ».

Il confond – volontairement ? – la durée individuelle du travail et le nombre total d’heures travaillées. La première confusion consiste à ne prendre en compte que les salariés à temps complet en oubliant le temps partiel (82 % des travailleurs à temps partiel sont des femmes). La durée hebdomadaire moyenne du travail de l’ensemble des actifs occupés en France est l’une des plus élevée des pays développés d’Europe : 37,5 heures en France en 2013 contre 36,5 au Royaume-Uni, 35,3 heures en Allemagne et en Suisse, 30 heures aux Pays-Bas.

La France n’a pas travaillé moins, mais plus que jamais, pendant les 35 heures

De plus, c’est le nombre d’emplois qui détermine le volume d’heures travaillées dans l’économie d’un pays. Entre 1998 et 2002, l’ampleur des créations de près de 2 millions d’emplois a conduit à une forte augmentation du nombre total d’heures travaillées (+ 8 %), malgré la réduction de la durée légale du travail. Donc, la France n’a pas travaillé moins, mais plus que jamais, pendant les 35 heures.

Baisse du chômage

Ensuite, il remet en cause l’efficacité de la politique menée. Il y a incontestablement des limites à cette politique, mais on peut quand même rappeler que le taux de chômage – calculé par l’Insee selon les règles du Bureau International du Travail qui permettent des comparaisons internationales – passe de 11,8 % de la population active en mars 1998 à 8,8 % en mars 2001. La baisse est identique quand on regroupe les trois catégories A, B et C.

Autrement dit, cette baisse ne correspond pas un à transfert des demandeurs d’emplois de catégories A dans les autres catégories de chômeurs, qui admettent ceux qui accomplissent moins de 78 heures de travail dans le mois ou qui, au-delà, n’ont cependant qu’un emploi à temps très réduit. Accessoirement, les comptes sociaux étaient à l’époque équilibrés, le solde de la balance commerciale positif, précisément grâce à cette répartition de l’activité sur un plus grand nombre de Français…

Au regard de la situation d’aujourd’hui, on se dit que finalement, la France n’allait peut-être pas si mal.

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