La Poste voudrait augmenter le prix du timbre de 24 % d’ici à 2018...

La Poste voudrait augmenter le prix du timbre de 24 % d’ici à 2018

La Poste prévoit de fortes augmentations des tarifs d’acheminement du courrier d’ici à 2018, selon un document interne cité par « Le Parisien ».

Le timbre rouge (la lettre prioritaire), qui est passé à 0,63 euros le 1er janvier dernier, pourrait coûter 0,78 euros le 1er janvier 2018. - DR

Le timbre rouge (la lettre prioritaire), qui est passé à 0,63 euros le 1er janvier dernier, pourrait coûter 0,78 euros le 1er janvier 2018.

Mauvaise nouvelles pour les amoureux des relations épistolaires qui préfèrent toujours envoyer une lettre plutôt qu’un courrier électronique. Selon un document interne cité par le quotidien « Le Parisien », au cours des prochaines années La Poste envisage de fortes progressions du tarif du timbre poste. Selon ce document, qui s’appuie sur le projet stratégique 2013-2018, les hausses prévues dépasseraient de manière systématique celles de l’inflation au cours des quatre prochaines années.

Ce projet stratégique, qui sera examiné ce jeudi lors du conseil d’administration devant aussi prendre acte du départ de Jean-Paul Bailly , propose des augmentations supérieures de 1 % à la hausse de l’inflation en 2014 et en 2015. Ensuite, le prix du timbre poste augmenterait encore plus fortement et serait supérieur de 3 % à l’inflation en 2016, 2017 et 2018.

« Le calcul est facile à faire. Si l’inflation atteint 2 % par an, les tarifs de La Poste progresseraient donc de 24 % d’ici à 2018 », affirme « Le Parisien. » Selon ces calculs, le timbre rouge (la lettre prioritaire) qui est passé à 0,63 euros le 1er janvier dernier, pourrait ainsi coûter 0,78 euros le 1er janvier 2018.

Pour mémoire, le prix des timbres les plus utilisés (la lettre prioritaire et la Lettre verte ) est passé respectivement de 0,60 euro à 0,63 euro, et de 0,57 à 0,58 euro, au début de cette année.

La baisse du courrier entraîne une perte de chiffre d’affaires

Pour la période 2013-2015, les augmentations prévues par ce document s’inscrivent dans le cadre des préconisations de l’Autorité de régulations des communications électroniques et des postes (Arcep). Cette Autorité, qui doit avaliser ces modifications de tarifs, souhaite en effet que l’évolution du prix moyen des tarifs postaux soit limitée à une augmentation de 1% en sus de l’inflation. Mais pour les années suivantes tout reste possible à l’heure actuelle.

La Poste justifie en partie ce plan d’augmentation par la diminution annoncée du nombre de lettres transportées en France : il devrait baisser de 6% par an d’ici à 2018 ce qui « diminuerait le chiffre d’affaires de 2,8 milliards » d’euros sur la même période.