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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

Syndicat CGT / AUTO INERGY DIVISION / Groupe Plastic Omnium

Ruitz: Plastic Omnium va bien, les salariés réclament leur part....

Ruitz: Plastic Omnium va bien, les salariés réclament leur part....

Ruitz: Plastic Omnium va bien, les salariés réclament leur part

Les représentants des salariés de Plastic Omnium sont en colère. La direction propose d’augmenter les salaires de 0,6 %. Insuffisant pour eux, vu les bons résultats de l’entreprise. Avant un second rendez-vous prévu aujourd’hui, la CGT a appelé à la grève lundi. La CFDT et FO ont suivi. Les salariés de Ruitz aussi.

Les représentants syndicaux (FO, CGT et CFDT) étaient présents pour soutenir l’ensemble des grévistes, syndiqués ou non. La grève a été très suivie.

« On a tous entre vingt-cinq et trente ans de PO, résume David, un gréviste non syndiqué. On a toujours fait des concessions. Le personnel d’ici a fait monter l’usine en puissance. Au départ, c’était familial, aujourd’hui c’est une société mondialisée. Et il n’y a plus de reconnaissance. » En ce moment, les représentants des salariés de Plastic Omnium (fleuron de la plasturgie) discutent de l’augmentation des salaires, dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, avec leur direction, basée à Levallois-Perret.

« C’est indécent »

Ils sont repartis du premier échange avec une proposition : plus 0,6 % sur les salaires. C’est là que ça coince. Dans le rapport financier 2014 de l’entreprise, consultable en ligne, tous les voyants économiques sont au vert. Le chiffre d’affaires du groupe, en augmentation constante entre 2012 et 2014, plafonne à 5,3 milliards d’euros. Et la marge opérationnelle, signe de la bonne santé de l’entreprise, atteint 431,8 millions d’euros. Alors chez les salariés, ça jase. « On sait qu’il y a de l’argent chez PO… Là, c’est la goutte d’eau », intervient un gréviste. « 0,6 % d’augmentation, c’est indécent ! », s’agace un autre. Parce qu’ils ont le sentiment de se battre pour des miettes, les salariés de Ruitz se sont mis en grève entre ce lundi, 21 heures, et ce mardi, 21 heures. La veille d’une dernière réunion, pour « démontrer à notre siège qu’on en a ras le bol de faire de très bons résultats » pour un maigre retour.

« De la provoc ! »

Alors, à l’entrée du site ruitelot, la trentaine de salariés présents ont placé deux poubelles. Pas d’entrées ni de sorties. Quelques poids lourds restent garés à proximité. D’autres font demi-tour ou quittent l’usine sur un « allez, bon courage ! ». Avant l’arrivée de la relève pour l’après-midi, les grévistes proposent de lever le camp si les intérimaires prévus au planning sont payés mais renvoyés chez eux. Histoire que leur grève ait toujours un sens. La direction décline. Hier matin, un intérimaire aurait remplacé un gréviste. « De la provoc ! », ont réagi les salariés. D’où le barrage filtrant. « Au début, on voulait juste montrer notre mécontentement… »

« Il n’y a rien à dire, indique Tarick Dali, membre de DGM conseil, l’agence de communication au service de l’entreprise. Ce sont les négociations annuelles obligatoires. Il y a des débrayages sur tous les sites. Maintenant, on discute. » À Ruitz, il n’y avait pourtant pas eu de mouvement de cette ampleur depuis dix ans, selon les syndicalistes. Gilles Bodart, représentant de la CGT, fait le topo : « Tous les outils de production sont à l’arrêt. On est à 98 % de grévistes. Même des cadres y participent ! » Pas si anodin.

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