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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

Syndicat CGT / AUTO INERGY DIVISION / Groupe Plastic Omnium

Les matelas Cauval en grande difficulté

Les matelas Cauval en grande difficulté

Les matelas Cauval en grande difficulté

Gilles Silberman dit ne pas avoir « trouvé d’autres solutions ». Le président et actionnaire du groupe Cauval Industries, fabricant de matelas, s’est présenté, lundi 29 février après-midi, au tribunal de commerce de Meaux (Seine-et-Marne) pour demander son placement en redressement judiciaire. « Nous pensions que les négociations avec l’un des deux investisseurs aboutiraient ce week-end. Mais non : nous voilà au tribunal de commerce », déplore sur place le délégué syndical CGT, Moustapha Mamouri, venu en car depuis l’usine Cauval de Bar-sur-Aube (Aube) pour assister à l’audience.

Le fabricant de matelas, titulaire des licences Dunlopillo, Tréca et Simmons en France, est confronté à de gros problèmes de trésorerie depuis plusieurs années. Les organismes sociaux lui réclament pas moins de 55 millions d’euros. En 2015, la situation financière avait contraint les actionnaires à envisager l’entrée d’un concurrent au capital.

Les usines tournent au ralenti

En octobre 2015, le groupe aux 380 millions d’euros de chiffre d’affaires avait dévoilé un accord signé avec le groupe portugais Aquinos, fournisseur d’Ikea. « Il était convenu, expliquait récemment M. Silberman, qu’Aquinos apporte 12,5 millions d’euros en février, puis 12,5 millions d’euros en juin ». Mais, le fondateur de cette entreprise, Carlos Aquino, aurait « soudain décidé unilatéralement de remettre en cause cet accord et indiqué vouloir renégocier celui-ci », assure l’industriel français qui fournit Conforama et But.

Le 24 février, M. Silberman a dévoilé avoir « introduit une requête en conciliation-homologation » auprès du tribunal de commerce de Meaux pour résoudre leur différend. En parallèle, il s’est lancé dans une négociation « avec un fond d’investissement anglais et un industriel allemand » pour lui apporter de nouveaux fonds, rapporte M. Mamouri. En vain.

Il y a urgence. Cauval n’est plus en mesure de payer ses fournisseurs de matières premières. Et, depuis, faute d’approvisionnement, les usines du groupe français tournent au ralenti.
Ce nouvel épisode judiciaire plonge les 1 800 salariés dans un profond désarroi. « Nous sommes bien conscients qu’il va y avoir de nouveau des licenciements », s’alarme le délégué syndical CGT.

En 2009, le groupe avait déjà mené un plan de sauvegarde portant sur 420 postes. « A Bar-sur-Aube, les filiales OCM et Atmosphère Interiors avaient procédé à 210 licenciements », rappelle M. Mamouri. Depuis, les 420 salariés s’étaient pliés à la réorientation complète de l’activité de ce site spécialisé dans la fabrication de canapé vers la production de sommiers et de matelas vendus sur internet. « Et ça marchait très bien », assure M. Mamouri. Quel sera le destin des salariés Cauval ? Le scénario d’une reprise des actifs du groupe ne peut pas être écarté, assure un proche de M. Silberman.

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