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Syndicat CGT  AUTO INERGY DIVISION Groupe Plastic Omnium

Syndicat CGT / AUTO INERGY DIVISION / Groupe Plastic Omnium

Treize anciens intérimaires de Plastic Omnium font plier l’entreprise devant la Cour de cassation...

Treize anciens intérimaires de Plastic Omnium font plier l’entreprise devant la Cour de cassation...

Le 4 décembre, la Cour de cassation a rejeté tous les pourvois de Plastic Omnium et des sociétés de travail temporaire Crit, Adia et Randstad. Ils avaient été condamnées «solidairement» par la cour d’appel de Douai en 2012 pour recours abusif à l’intérim en faveur de treize anciens intérimaires.

David a battu Goliath. « On a fait plier le gros », revendique Bruno Taverne, ancien intérimaire de l’équipementier automobile Plastic Omnium condamné pour recours abusif à l’intérim. L’arrêt rendu début décembre par la plus haute juridiction française a mis fin à cinq années de batailles judiciaires en faveur de treize anciens intérimaires de l’entreprise.

Pourquoi ? Parce que du jour au lendemain, un matin de novembre 2007, PO n’a plus souhaité collaborer avec une grande partie de ses intérimaires. Inacceptable pour treize des cent quarante-trois concernés qui portent l’affaire en justice. « Ensemble, on comptabilisait soixante-quatorze années d’ancienneté », note Bruno Taverne. Pendant huit ans, il a toujours été disponible pour PO. Même entre deux missions. Ses copains aussi. « On s’est fait traiter comme des merdes. »

« Treize kamikazes »

Cinq ans plus tard, il tient sa revanche. Ce que ne connaîtront jamais les cent trente autres intérimaires car le délai de prescription s’achève cette année. Les yeux brillant d’émotion, Bruno Taverne savoure comme ses douze comparses autoproclamés « les treize kamikazes ».

Dans sa sacoche noire floquée du nom d’un groupe pharmaceutique, le président d’Action solidaire et travailleurs précaires, association créée quelques mois après le début de l’affaire, trimbale cinq ans de procédures judiciaires. Sur la table, il éparpille en vrac, des convocations au tribunal des prud’hommes de Béthune, d’autres pour la cour d’appel de Douai. « J’ai assisté à toutes les audiences. » Sauf à la dernière. La plus importante. Celle qui a scellé le sort des quatre entreprises. « Pas mis au courant de la date », bougonne l’homme. Qu’importe. « C’est terminé. » Aussi soudainement que ça avait commencé. Novembre 2007. « Allô Bruno ? On fait grève ! », prévient un collègue intérimaire. La grève spontanée réunie une centaine de travailleurs précaires. « On venait de nous dire qu’on était viré. » Le conflit dure trois jours. Un huissier débarque pour y mettre un terme.

Un dossier solide

Les intérimaires sont convoqués au tribunal de grande instance, à Béthune. « Le juge nous a dit que notre dossier était solide pour les prud’hommes et qu’il valait mieux quitter les lieux plutôt que de payer des amendes. »

Sur les 143 intérimaires de l’entreprise, treize portent l’affaire en justice. À raison. Prud’hommes, cour d’appel de Douai, cour de Cassation. L’acharnement de Plastic Omnium ne suffit pas à les faire vaciller. Ils gagnent coup sur coup. Aujourd’hui, les indemnités de licenciement sont acquises. PO a versé un total de 60 000 euros aux treize anciens. Sans compter les récents frais de justice.

Et maintenant ? « Je suis fier de les avoir fait tomber. On peut tourner la page. »

Treize anciens intérimaires de Plastic Omnium font plier l’entreprise devant la Cour de cassation...
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